Vivre l'année liturgique
avec Anne-Gabrielle
Le chapelet médité
avec Anne-Gabrielle
Les mystères glorieux
Prier le rosaire avec Anne-Gabrielle
Les mystères glorieux
Pour rendre la récitation du chapelet avec les enfants plus fervente et plus fructueuse, nous vous proposons une méditation pour chacun des mystères du rosaire, en lien avec la vie d’Anne-Gabrielle. Lorsque le Bon Dieu vient la chercher dans la nuit du 23 juillet 2010, Anne-Gabrielle a un chapelet enroulé autour de son poignet. Elle qui a offert tant de Je vous salue Marie durant sa maladie, semble tenir la main de Marie au moment de paraître devant le Père. Elle nous montre l’exemple de la confiance à mettre dans la récitation du chapelet.
En complément des méditations, nous proposons pour les enfants un dessin à commenter et à colorier.
Premier mystère glorieux : la Résurrection
Fruit du mystère : la foi
Voici trois jours que le corps du Crucifié a été déposé dans le tombeau et qu’une lourde pierre en ferme l’accès. En ce matin de Pâques, de pieuses femmes se pressent vers ce tombeau pour finir d’embaumer le corps de leur maître bien-aimé. Quelle stupeur en découvrant le sépulcre ouvert et vide ! Les apparitions successives de Jésus viennent clarifier cette mystérieuse disparition, attester l’éclatant miracle de sa Résurrection et affermir la foi de ses disciples.
Elle-même imprégnée de cette foi, Anne-Gabrielle manifeste une confiance inébranlable en Dieu, malgré les souffrances et la maladie. Elle croit en la toute-puissance de Dieu, tant pour les difficultés du quotidien : « Mais enfin, Maman pourquoi vous inquiétez-vous ? Il suffit de demander au Bon Dieu » (mai 2009 et à plusieurs reprises jusqu’à sa mort), que pour sa maladie : « Moi je sais qu’il suffit de demander au Bon Dieu de me guérir car Il nous exauce très souvent » (mai 2009). Quand elle a moins mal, elle affirme que « les médicaments n’y sont pour rien, c’est le Bon Dieu. » (Surtout juin-juillet 2010) et elle résume : « Le Bon Dieu peut tout. [1] » (Mai 2009)
Ô Jésus, votre Résurrection est le témoignage triomphal de votre divinité et de votre toute-puissance. Et pourtant, si souvent, nous manquons de confiance en vous et nous agissons comme si vous n’existiez pas. Dans cette dizaine, demandons à Marie, qui a cru dès le premier instant, la grâce de grandir dans la foi, la confiance et l’abandon.
[1] Malgré sa confiance en la toute-puissance de Dieu et ses prières, Anne-Gabrielle n’a pas été guérie. Cela peut paraître étonnant, voire révoltant. Dieu n’exauce pas toujours nos prières, si belles et si justes soient-elles, parce qu’il estime que ce n’est pas ce qu’il y a de meilleur pour notre âme et notre salut. Cependant, Dieu ne nous abandonne pas. Il nous donne les forces et les grâces nécessaires pour traverser les épreuves qu’il permet et pour nous sanctifier à travers elles.
Deuxième mystère glorieux : l’Ascension
Fruit du mystère : un plus grand désir du ciel
Quarante jours après sa Résurrection, Jésus apparaît une nouvelle fois à ses apôtres pour partager avec eux un dernier repas et leur transmettre ses ultimes enseignements. Puis, tous ensemble, ils se rendent sur une colline dominant Jérusalem. Là, Jésus les bénit et sous leurs yeux, il est élevé au Ciel. C’est là qu’il demeure désormais, en attendant son retour sur terre à la fin des temps.
Toute petite, Anne-Gabrielle avait ce désir d’aller au Ciel et d’être auprès de Dieu. Dès l’âge de 4 ans, elle demande régulièrement à ses parents « Est-ce que je vais bientôt mourir ? » Et elle explique : « C’est que j’ai tellement envie de voir le Bon Dieu. » (Janvier 2006) Plus tard, alors qu’elle est gravement malade, elle garde ce même désir : « Je suis contente de mourir, parce que je serai avec le Bon Dieu. »
(3 mars 2009)
Ô Jésus, vous avez quitté la terre et vous siégez désormais à la droite du Père. Dans cette dizaine, demandons à Marie la grâce de désirer vous rejoindre au Ciel avec autant d’ardeur qu’Anne-Gabrielle. Que chacune de nos actions ici-bas soit orientée vers vous afin qu’une fois parvenus dans l’autre monde, nous ayons le bonheur de vous contempler pour l’éternité.
Troisième mystère glorieux : la Pentecôte
Fruit du mystère : l’esprit apostolique
Dix jours ont passé depuis la montée de Jésus au Ciel. Les apôtres, par crainte des Juifs, se tiennent cachés dans le cénacle. Tout d’un coup, un bruit semblable à un vent violent se fait entendre. Les apôtres voient alors des langues de feu se poser sur chacun d’eux et sont remplis l’Esprit-Saint. Forts de ses dons, ils sortent annoncer le salut par la mort et la Résurrection de Jésus aux habitants et pèlerins de Jérusalem.
A l’exemple des apôtres fortifiés par le Saint-Esprit, Anne-Gabrielle n’a pas eu peur d’affirmer sa foi et de la partager. Au retour d’un voyage avec d’autres enfants malades qui ne croyaient pas en Dieu, certains à cause de leur maladie, Anne-Gabrielle raconte : « Je leur ai dit que moi, je croyais en Dieu … Mais ils n’étaient pas d’accord. (…) Je leur ai juste dit : je vous plains. » (Décembre 2009).
Ô Jésus, comme il est souvent difficile témoigner de notre foi, d’essuyer les moqueries et les questions gênantes. Dans cette dizaine, demandons à Marie la grâce d’invoquer souvent le Saint-Esprit pour qu’il nous aide à faire rayonner notre foi, avec une simplicité semblable à celle d’Anne-Gabrielle. Et n’oublions pas de remercier Dieu pour le don précieux de la foi.
Quatrième mystère glorieux : l’assomption de la Vierge Marie dans le Ciel
Fruit du mystère : la persévérance finale et la grâce d’une bonne mort
La Vierge Marie a été conçue sans péché, elle a enfanté le Fils de Dieu de façon miraculeuse et elle a été associée à la victoire de Jésus au pied de la croix. A tous ces privilèges, s’ajoute celui de ne pas avoir connu la mort et le tombeau. Marie en effet, si pure et si sainte, n’est pas morte mais elle a été élevée à la gloire céleste avec son corps et son âme. Depuis lors, elle demeure au Ciel en la sainte Trinité.
Pour nous autres pécheurs, voués à la mort, les derniers instants de notre vie seront décisifs, d’où l’importance d’être toujours prêts à paraître devant Dieu. Anne-Gabrielle savait cela et elle déplorait son indignité : « Je vais aller au Purgatoire : je fais tellement de péchés ! » (2010) Plusieurs fois durant sa maladie, elle a supplié sa mère : « Maman, vous prierez pour moi quand je serai morte pour que j’aille tout de suite au Ciel. Oui ? C’est promis ? Vous prierez pour moi ? » (2010). Parvenue aux derniers instants de sa courte et douloureuse vie, elle dit au prêtre qui se tient auprès d’elle : « Je ne vais pas aller au Purgatoire ? » (23 juillet 2010). Ce n’est plus une question ou une inquiétude. C’est désormais une certitude que lui confirme le prêtre. Et avant de rendre l’âme, elle prononce dans un soupir : « Oh oui. Jésus » (23 juillet 2010), manifestant ainsi son choix ultime, sa persévérance dans la voie du Christ.
Ô Jésus, nous ne savons pas quel jour ni à quelle heure vous viendrez chercher notre âme. Dès à présent, travaillons à préparer cette grande rencontre, la plus grande et la plus importante de toutes les rencontres de notre vie. Dans cette dizaine, demandons à Marie, porte du Ciel, la grâce de nous soucier de notre mort comme Anne-Gabrielle pour être prêts au moment de paraître devant Dieu.
Cinquième mystère glorieux : le couronnement de la sainte Vierge dans le Ciel
Fruit du mystère : une plus grande dévotion à Marie
Une fois parvenue au Ciel, Marie, revêtue du soleil, Marie si belle et si parfaite, est couronnée par la sainte Trinité en laquelle elle repose désormais. Reine du Ciel et de la terre, elle veille sur l’humanité toute entière et elle répand des pluies de grâces sur ceux qui ont recours à elle avec confiance et la sollicitent de leurs prières.
Cette dévotion et cet amour d’Anne-Gabrielle envers Marie s’illustrent par la quantité de Je vous salue Marie récités tout au long de sa maladie, en particulier pour traverser les épreuves et la souffrance. Anne-Gabrielle « l’appelle Maman » (mars 2009), témoignant ainsi de la confiance et de l’amour qu’elle a pour notre Mère du Ciel. Elle répète souvent : « Comme la Sainte Vierge doit être belle et comme j’aimerais la voir ! » (Mars 2009 et à plusieurs reprises jusqu’à sa mort).
Ô Jésus, quel doux cadeau vous nous avez fait, en nous donnant une Mère comme la Vierge Marie. Ne nous lassons pas de l’invoquer et de l’honorer. Dans cette dizaine, appliquons-nous simplement à dire à notre Maman du Ciel combien nous l’aimons et combien nous la remercions de nous avoir donné son Fils Jésus.
REFLEXION SUR L’ILLUSTRATION
(à proposer avant la réalisation du coloriage)
Quelles personnes est-ce que je reconnais sur ce dessin ?
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Les trois personnes de la sainte Trinité : Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit
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La sainte Vierge Marie
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Anne-Gabrielle
Que se passe-t-il ?
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Les trois personnes de la sainte Trinité sont en train de couronner la Vierge Marie dans le Ciel. Le Ciel est symbolisé par la nuée, le soleil, la lune et les étoiles.
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Anne-Gabrielle, telle une demoiselle d’honneur, tient la traîne de la robe de Marie. Quel privilège pour une petite fille de tenir la traîne ou le voile d’une mariée ! Représenter Anne-Gabrielle ainsi, c’est la montrer privilégiée. Parce qu’elle a répondu à l'amour de Dieu et qu'elle a aimé Dieu le Père, Jésus et Marie avec force, parce qu’elle a désiré les voir, les retrouver au Ciel et vivre pour l’éternité auprès d’eux, Anne-Gabrielle a reçu la récompense de ses mérites en paraissant devant le Père. Il s’agit d’une récompense spirituelle, que nous ne pouvons ni voir ni connaître ici-bas. Cette récompense d’Anne-Gabrielle est symbolisée par l’honneur de tenir la traîne de la robe de Marie et d’être au plus près de la Trinité dans les Cieux, comme elle l’a ardemment désiré tant qu’elle était sur la terre.
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Un chapelet encadre l’illustration avec les cinq dizaines des mystères glorieux.