top of page

Prier le rosaire avec Anne-Gabrielle

Les mystères douloureux

Pour rendre la récitation du chapelet avec les enfants plus fervente et plus fructueuse, nous vous proposons une méditation pour chacun des mystères du rosaire, en lien avec la vie d’Anne-Gabrielle. Lorsque le Bon Dieu vient la chercher dans la nuit du 23 juillet 2010, Anne-Gabrielle a un chapelet enroulé autour de son poignet. Elle qui a offert tant de Je vous salue Marie durant sa maladie, semble tenir la main de Marie au moment de paraître devant le Père. Elle nous montre l’exemple de la confiance à mettre dans la récitation du chapelet.  

​

En complément des méditations, nous proposons pour les enfants un dessin à commenter et à colorier.

chapelet - chemin de croix.jpg

REFLEXION SUR L’ILLUSTRATION

(à proposer avant la réalisation du coloriage)

 

Quels personnages est-ce que je reconnais sur ce dessin ?

  • Jésus

  • Anne-Gabrielle

 

Que se passe-t-il ?

  • Jésus, en route pour le Golgotha, est tombé dans une des rues de Jérusalem, écrasé par le poids de la croix et de nos péchés.

  •  A l’image de sainte Véronique qui, malgré la violence des soldats, s’est précipitée au-devant de Jésus pour essuyer son visage, Anne-Gabrielle tend son mouchoir avec la même intention. Ce geste résume tous les efforts, les sacrifices et les actes d’amour qu’elle a offerts durant sa vie et plus spécialement durant sa maladie, pour soulager Jésus dans sa douloureuse passion.

  • Un chapelet encadre l’illustration avec les cinq dizaines des mystères douloureux.

Premier mystère douloureux : l’agonie de Jésus au jardin des oliviers

Fruit du mystère : le regret de nos péchés

​

Nous sommes le soir du jeudi saint. Tandis que Judas, séduit par l’argent, se glisse dans les ruelles de Jérusalem pour aller trahir Jésus, celui-ci s’est retiré avec trois de ses disciples au jardin des oliviers. Là, sachant que l’heure de sa mort est proche, Jésus se met à prier. Il éprouve tristesse et angoisse, écrasé par l’épreuve qui l’attend et par le poids des péchés du monde entier.

Anne-Gabrielle, à quelques jours de sa mort, avait conscience de l’infinie souffrance éprouvée par le Christ tout au long de sa passion : « Je souffre beaucoup mais tout ce que je souffre, c’est tellement moins que ce qu’a souffert Jésus. » (Juillet 2010). Elle savait que ce sont nos péchés qui font souffrir le Christ. C’est pour cette raison qu’elle priait et offrait ses souffrances « pour les pauvres pécheurs » (12 février 2010). Elle se comptait humblement parmi eux, s’estimant pécheresse et indigne de paraître devant Dieu : « Je me dis que si je meurs, je ne suis pas prête : je fais tellement de péchés » (3 mars 2009).

Ô Jésus, qui avez révélé à sainte Faustine que les âmes douces et humbles, aimantes et compatissantes vous avaient consolé dans votre amère agonie, quel réconfort ont dû vous donner la compassion, l’humilité et les efforts d’Anne-Gabrielle, elle-même en proie à de grandes souffrances ! Dans cette dizaine, demandons à Marie la grâce de soulager nous aussi Jésus par nos efforts, nos sacrifices et le regret de nos péchés, comme l’a fait Anne-Gabrielle.

 

​

Deuxième mystère douloureux : la flagellation

Fruit du mystère : la mortification des sens

​

Après la trahison de Judas, Jésus est emmené chez le grand prêtre. Puis, ballotté d’une instance à l’autre, il finit par comparaître devant le gouverneur romain de Judée, Ponce Pilate, qui ne trouve aucune raison de le condamner. Pilate est même touché par la dignité de cet homme innocent, venu « rendre témoignage à la Vérité » (Jn 18,37). Cependant sa crainte du peuple l’emporte et, dans l’espoir de calmer la foule haineuse, il fait flageller Jésus.

Quelle terrible torture ! Puisque Jésus a connu la souffrance, c’est en lui qu’Anne-Gabrielle a puisé la force pour supporter les nausées, la perte de ses cheveux, les aphtes, les vomissements et les mille et une douleurs de sa maladie. S’accrochant à son crucifix, elle disait : « J’ai tellement peur d’avoir mal que je serre très fort le crucifix dans ma main en me disant : Comme cela, Jésus va m’aider » (Mars 2009). Et elle ne manquait pas d’offrir ces épreuves pour une intention ou une autre.

Ô Jésus, vous êtes le modèle de l’amour qui supporte tout et le refuge de ceux qui sont dans la souffrance. Avec Anne-Gabrielle, ne manquons pas de recourir à votre divin secours pour traverser les épreuves. Dans cette dizaine, demandons à Marie la grâce de penser à offrir les mortifications, douleurs ou souffrances que nous pouvons vivre, afin de les transformer en sources de grâces.

 

​

Troisième mystère douloureux : le couronnement d’épines

Fruit du mystère : la mortification de l’esprit

​

Les soldats viennent de flageller Jésus avec férocité. Leur méchanceté n’est cependant pas assouvie. Il leur vient maintenant l’idée de se moquer de cet homme qui se dit roi des Juifs. Ils le revêtent alors d’un manteau rouge, placent un roseau dans sa main et posent sur sa tête une couronne faite d’un branchage piquant. Les épines s’enfoncent dans la tête de Jésus et le blessent terriblement.

Saisie de compassion face à tant de souffrances, Anne-Gabrielle s’est exclamée un jour : « Jésus. Il a mal. Je vais le consoler. » (25 septembre 2004). Dès lors, elle s’est appliquée à offrir des sacrifices « pour enlever des épines de la couronne de Jésus » (2004).

Ô Jésus, c’est pour nous sauver du péché que vous avez supporté les moqueries, les crachats et le dédain des soldats. Dans cette dizaine, demandons à Marie la grâce d’offrir les humiliations, les railleries, les reproches dont nous pouvons être l’objet pour retirer, comme Anne-Gabrielle, des épines à ce cruel diadème.

 

​

Quatrième mystère douloureux : le portement de croix

Fruit du mystère : la patience dans les épreuves

​

Jésus, chargé de sa croix, marche vers le Golgotha. Par trois fois, il tombe, écrasé par le poids de la croix et de nos péchés. Les chemins de croix de nos églises et de nos campagnes nous rappellent les douloureuses étapes de ce funeste parcours mais aussi les moments de grâce qui ont adouci cette terrible épreuve.

Un certain Simon de Cyrène a été réquisitionné pour aider Jésus à porter sa croix jusqu’au lieu de sa crucifixion. Anne-Gabrielle, alors que sa maladie commence à peine, s’interroge un jour : « Pourquoi le Bon Dieu me demande de souffrir ? Pour que je l’aide à porter Sa Croix ? » (Mars 2009). A peine âgée de sept ans, elle a déjà compris que Dieu est hors du temps et qu’elle aussi peut aider Jésus dans sa passion, même des milliers d’années plus tard.

Ô Jésus, vous avez porté votre croix jusqu’au sommet du Golgotha mais c’est nous qui sommes coupables. Dans cette dizaine, demandons à Marie, que vous avez rencontrée sur le chemin du calvaire, la grâce d’apprendre à offrir avec patience tout ce qui fait nos journées, joies et peines, travail et repos, petits riens et grandes œuvres, en réparation de nos péchés et pour vous aider, comme Anne-Gabrielle, à porter votre croix.

 

​

Cinquième mystère douloureux : la crucifixion

Fruit du mystère : le don de soi et la générosité

​

Parvenu au sommet du Golgotha, Jésus est dépouillé de ses vêtements puis cloué sur le bois de la croix. Sa longue et douloureuse passion s’achève. En mourant sur la croix, Jésus s’offre en sacrifice pour racheter les péchés du monde entier. Ainsi s’accomplit l’œuvre de notre salut et la délivrance de l’humanité, prévues de toute éternité par l’infinie miséricorde de Dieu.

Méditant sur cet amour du Christ qui a donné sa vie pour chacun malgré l’indifférence de beaucoup, Anne-Gabrielle s’est exclamée : « Que Jésus est bon quand même… Vous vous rendez compte qu’il a accepté de souffrir même pour ceux qui seront quand même damnés… (…) Car il y a bien des gens qui continuent à faire comme s’Il n’était pas mort pour nous, qui ne veulent pas de Lui. » (Mai 2010).

Ô Jésus, à l’exemple d’Anne-Gabrielle, n’oublions jamais l’amour avec lequel vous avez offert votre vie pour nous. Dans cette dizaine, demandons à votre sainte Mère, dont le cœur a été transpercé d’un glaive de douleur, la grâce de nous appliquer lorsque nous faisons notre signe de croix. Qu’en traçant sur nous ce symbole de notre foi, nous soyons dans l’action de grâce pour le salut que vous êtes venu donner au monde.

bottom of page