La première communion d'Anne-Gabrielle
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La première communion d'Anne-Gabrielle
Le jour de la Fête-Dieu, nous célébrons la fête du Saint-Sacrement, de Jésus réellement présent sous l’apparence du pain et du vin. Cette fête, également appelée Solennité du Corps et du Sang du Christ, est là pour nous rappeler la grandeur du mystère de l’Eucharistie. Elle nous donne l’occasion d’exprimer à Dieu notre reconnaissance pour le don de l’Eucharistie, grâce à laquelle nous nous unissons à la mort et à la résurrection du Christ.
Profitons de cette fête pour aider les enfants à réfléchir sur :
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leur désir de recevoir Jésus et d’être uni à Lui ;
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la ferveur et l’amour avec lesquels ils préparent leur cœur au cours de la messe ;
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le recueillement et le respect avec lesquels ils s’approchent de l’autel et reçoivent le Corps du Christ.
Pour ouvrir le cœur des enfants à cette réflexion intérieure, nous leur proposons le récit de la première communion d’Anne-Gabrielle. Son grand désir de l’Eucharistie et sa ferveur pourront servir d’exemples aux enfants, à ceux qui ont déjà fait leur première communion comme à ceux qui s’y préparent.
Les parents peuvent aussi leur montrer en vidéo la première communion d’Anne-Gabrielle ainsi que le sermon pour les enfants de l’abbé de Franclieu sur cette première communion. Pour y aller, cliquer ici.
La présentation de la dévotion à Jésus-Eucharistie, à partir de l'exemple d'Anne-Gabrielle, se fait difficilement sur un smartphone. Vous la retrouverez sur la version "ordinateur" du site ou en téléchargeant ce document et le dessin correspondant.
Un grand désir de l’Eucharistie
Anne-Gabrielle s’est préparée pendant plusieurs mois à recevoir Jésus. Un jour, elle avoue à sa maman : « Je voudrais attendre pour faire ma première communion (…) pour pouvoir faire encore plus de sacrifices. Je voudrais passer toute une journée sans faire de bêtises mais je n’y arrive pas. » (mars 2009).
Quelques semaines plus tard, Anne-Gabrielle se met à parler de sa première communion presque chaque jour. A sa maman qui lui demande alors pourquoi elle est si impatiente, elle répond : « Mais, Maman, parce que je veux recevoir Jésus. Vous vous rendez compte qu’Il va venir dans mon cœur, vraiment présent, Lui tout entier. J’ai tellement hâte ! » (mai 2009). Sa maman lui demande alors si c’est parce qu’elle portera une belle robe blanche et une jolie couronne de fleurs. Mais Anne-Gabrielle rétorque : « Oh maman, bien sûr que cela me fera plaisir. Mais ce qui me plaît vraiment, c’est que je vais recevoir Jésus. » (mai 2009).
La première communion d’Anne-Gabrielle est prévue pour le 7 juin.
Une nouvelle épreuve
Malheureusement, le 5 juin, la maladie dont souffre Anne-Gabrielle s’aggrave. Elle doit retourner en urgence à l’hôpital. Elle sait qu’elle n’en sortira peut-être pas à temps pour faire sa première communion. Pendant que ses parents préparent sa valise, elle sanglote : « Pourquoi, pourquoi le Bon Dieu permet-il cela ? J’avais demandé à la Sainte Vierge de ne pas retourner à l’hôpital. Pourquoi ? Je voulais tellement faire ma première communion ! » (5 juin 2009).
Lorsqu’elle embrasse sa mère en partant, elle la supplie : « Surtout, Maman, priez Notre-Dame du Laus que je sois sortie d’aplasie dimanche pour que je puisse quand même faire ma première communion. » (5 juin 2009). Anne-Gabrielle quitte Toulon avec son père pour rejoindre l’hôpital de Marseille.
A l’hôpital
A chaque personne qui lui téléphone, Anne-Gabrielle demande de prier pour qu’elle sorte vite de l’hôpital et puisse ainsi faire sa première communion. Cette intention lui tient beaucoup à cœur. Mais la fièvre à du mal à tomber. Anne-Gabrielle s’impose des sacrifices qu’elle offre pour pouvoir faire sa première communion.
Le samedi soir, Anne-Gabrielle n’a plus de fièvre mais les résultats de la prise de sang sont toujours mauvais. Son père, obtient que le nouveau bilan soit fait de bonne heure le lendemain. Anne-Gabrielle a expliqué aux infirmières qu’il se passait le dimanche un événement très important auquel elle voulait absolument assister. Elle ne leur a pas précisé qu’il s’agissait de sa Première Communion. Elle a peur qu’elles ne trouvent pas cet événement assez important pour se dépêcher.
Le dimanche matin, la prise de sang est faite de bonne heure comme prévu. Mais elle ne convient pas et il faut en refaire une autre. Anne-Gabrielle comprend immédiatement que ce contretemps compromet sa première communion. Son père insiste auprès de l’infirmière pour partir à l’heure. Celle-ci promet de faire de son mieux. En attendant, ils font les valises. Les résultats de la prise de sang arrivent enfin ! Anne-Gabrielle va mieux et peut quitter l’hôpital !
Espérer contre toute espérance
Sans perdre une minute, Anne-Gabrielle et son père quittent l’hôpital et s’engouffrent dans la voiture pour rejoindre Toulon. Quand ils entrent sur l’autoroute, onze heures viennent de sonner : la messe a déjà commencé depuis une petite demi-heure à l’église où Anne-Gabrielle doit faire sa première communion. Pour rattraper le temps perdu, son père roule vite et ensemble ils prient la sainte Vierge pour qu’elle les aide à arriver à temps. Comme le temps défile, ils récitent aussi les prières pour se préparer à la communion. De cette manière, Anne-Gabrielle pourra communier dès son arrivée à l’église. Ils y croient, espérant contre toute espérance.
Mais en arrivant à Toulon, ils sont pris dans des embouteillages. En voyant cela, le père d’Anne-Gabrielle commence à la préparer à la grande déception qui l’attend. Il s’obstine pourtant et la dépose 20 minutes plus tard devant l’église. Il est midi. La messe s’achève.
Anne-Gabrielle entre dans l’église, accompagnée d’un rayon de soleil tandis que la procession commence à remonter l’allée centrale. Anne-Gabrielle, dans sa robe toute blanche, rejoint sa mère. Sur chaque joue, la trace de larmes. Elle s’efforce de sourire à sa mère mais quand celle-ci lui souligne que la messe est finie, elle répond tristement : « Je sais. » Devant une telle douleur et une telle résignation, sa mère se précipite vers un séminariste pour demander si Anne-Gabrielle ne pourrait pas, malgré tout, faire sa première communion.
La première communion
Tout à coup, la chorale interrompt le chant de sortie et reprend le chant de communion. Anne-Gabrielle va faire sa première communion là, maintenant, en présence de toute la paroisse ! La procession s’immobilise et le prêtre vient chercher Anne-Gabrielle pour l’emmener à l’autel. Toute l’assistance regarde s’avancer avec une timide détermination la silhouette blanche de cette petite fille. Elle semble marcher vers le Ciel, comme en témoignera une personne de l’assistance. Anne-Gabrielle entre dans le chœur, monte les marches de l’autel et s’agenouille juste devant le tabernacle.
Le prêtre se penche vers elle pour lui faire réciter une prière. On dirait qu’à travers lui, c’est Jésus qui la prépare une dernière fois à cette première communion tant désirée. On dirait que Jésus est là, en personne, pour lui donner Son Corps. Quand elle reçoit Jésus, un grand silence se fait dans l’Eglise. L’assistance est fascinée par le recueillement de cette petite fille et émue par cette rencontre entre Dieu et cette âme qui l’a tant désiré et tant attendu. Le prêtre lui-même témoignera de son émotion : « Je n’ai jamais vu personne communier comme elle l’a fait. Pour mon cœur de prêtre, cela reste un moment très émouvant. »
Durant le reste de cette journée, Anne-Gabrielle confie : « J’ai reçu un grand choc intérieur en communiant » et elle répète plusieurs fois : « Maintenant ce sera comme ça tous les dimanches » (7 juin 2009). Elle désire aller à la messe en semaine mais cela n’est pas possible à cause de l’école et des rendez-vous à l’hôpital. Chaque dimanche est une fête. Elle l’attend toute la semaine et le samedi soir, elle se couche en disant : « Demain je vais communier. »
RÉFLEXION SUR L’ILLUSTRATION
A proposer de préférence avant la réalisation du coloriage.
Quels personnages est-ce que je reconnais sur ce dessin ?
Anne-Gabrielle et un prêtre
Que se passe-t-il ?
Anne-Gabrielle est agenouillée sur les marches de l’autel, devant le prêtre. Elle est prête à recevoir pour la première fois
Jésus-Hostie dans son cœur. Pour l’accueillir du mieux possible, elle est toute recueillie :
- dans son cœur : elle regarde seulement l’hostie sans tenir compte de l’assemblée.
- dans son corps : elle est agenouillée bien droite, elle ne s’agite pas et garde les mains jointes avec ferveur.
D’une main le prêtre porte le ciboire qui contient les hosties ;
de l’autre, il tient l’hostie qu’il s’apprête à donner à Anne-Gabrielle.
Chaque dimanche est une fête puisque nous venons à la rencontre de Jésus. Le jour des premières communions est une fête encore plus grande puisque certains enfants reçoivent Jésus pour la première fois.
C’est pour cela que l’autel est orné d’une belle nappe, de grands bouquets de fleurs et beaux cierges.
Pour venir rencontrer Jésus, Anne-Gabrielle a aussi soigné sa tenue : elle porte une jolie robe blanche et une couronne de fleurs.