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La sainteté des enfants

En ouvrant l’accès à la communion aux jeunes enfants, le pape saint Pie X a affirmé : « Il y aura des saints parmi les enfants. » A son tour, le pape Pie XII s’est montré convaincu que la sainteté est à la portée de tous, y compris des enfants : « Ne croyez pas que le jeune âge soit un obstacle au chemin vers la perfection consommée, autrement dit la sainteté. »

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Nous vous proposons des résumés de vies d’enfants saints ou vénérables. Que l’exemple de leurs vertus stimule leur amour de Jésus et de Marie.

Vous trouverez ci-dessous :

  • la vie de 7 enfants saints ou vénérables

  • une illustration à commenter et à colorier.

 

Pour la vie d’Anne-Gabrielle : cliquez ici

Saint Tarcisius

 

Au IIIème siècle après Jésus-Christ, vit à Rome un jeune chrétien nommé Tarcisius. A cette époque, les chrétiens sont durement persécutés par l’empereur Valérien qui refuse de croire en la royauté et en la divinité de Jésus-Christ. Les chrétiens sont donc obligés de se réunir en cachette.

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Un jour, comme c’était la coutume à la fin de la messe, le prêtre demande si quelqu’un accepte de porter l’Eucharistie aux prisonniers. C’est une très noble mais très dangereuse mission. Tarcisius, animé d’un grand amour de Jésus et du prochain, se propose aussitôt pour rendre ce service. Le prêtre lui recommande une très grande prudence et de protéger avec fidélité les Saintes Espèces. Tarcisius le promet, jusqu’à la mort s’il le faut. 

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Enveloppé dans une cape, il serre les hosties contre son cœur et se hâte à travers les ruelles de Rome. C’est alors qu’il rencontre des garçons de sa connaissance. Ces jeunes gens sont intrigués par ce qu’il cache sous son manteau et le pressent de questions. Tarcisius prie dans son cœur et refuse de montrer son trésor céleste. Les autres, devenant soupçonneux, l’attaquent et lui jettent des pierres. Tarcisius résiste et serre encore plus fort les hosties contre lui. Il finit par tomber à terre.

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Tarcisius est mourant. Il est ramené au prêtre par un soldat romain, converti en secret. Il est sans vie lorsqu’il arrive chez le prêtre. Il est alors enterré dans les catacombes où une épitaphe rappelle qu’il a préféré mourir que de montrer les hosties aux païens.

Saint Cyr

 

Au premier temps de l’Eglise, plusieurs empereurs romains persécutent les chrétiens car ils ne veulent pas reconnaître la royauté et la divinité de Jésus. C’est le cas de l’empereur Dioclétien, au début du IVème siècle.

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A ce moment-là, vit en Asie Mineure une noble dame, nommée Julitte. Elle est veuve et élève chrétiennement son fils, Cyr. En apprenant les persécutions, elle s’enfuit de chez elle, emmenant son fils et ses servantes avec elle. Elle est cependant arrêtée et emmenée au tribunal avec Cyr. Là, comme elle refuse d’offrir des sacrifices aux dieux païens, on la sépare de son fils pour la maltraiter. Alors le petit Cyr, âgé entre 3 et 5 ans, on ne le sait pas exactement, s’écrie qu’il est chrétien lui aussi. Le gouverneur le prend sur ses genoux et tente de l’amadouer par des paroles gentilles et des caresses. Mais Cyr ne se laisse pas faire. Il frappe et griffe le gouverneur. Celui-ci s’enflamme de colère et jette l’enfant du haut des marches du tribunal. Cyr meurt ainsi la tête brisée. Sa mère, Julitte est martyrisée à son tour.

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Saint Cyr n’a pas eu peur d’affronter la cruauté du gouverneur pour affirmer sa foi et son amour pour Jésus.

Saint François (1908-1919) et sainte Jacinthe (1910-1920) de Fatima

 

François et Jacinthe Marto sont nés au Portugal, près du village de Fatima, au début du XXème siècle. Avec leur cousine Lucie dos Santos, ils sont bergers et gardent les troupeaux de moutons de leur famille.  

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En 1915, l’Ange du Portugal apparaît aux trois pastoureaux, leur recommandant de prier pour la conversion des pécheurs et de faire pénitence. Puis en 1917, c’est la Vierge Marie qui leur apparaît à plusieurs reprises. Elle leur demande de prier pour la paix et pour les pécheurs, de réciter le chapelet, de faire pénitence. Jacinthe et François passent le reste de leur courte à vie à prier le rosaire, à adorer le Saint-Sacrement, à supplier Jésus et Marie, pour la conversion des pêcheurs, à offrir des mortifications.

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En 1918, la grippe espagnole frappe leur pays. Les enfants l’attrapent et se battent contre la maladie pendant plusieurs mois. François ne cesse de réciter le rosaire, cherchant sans relâche à consoler Jésus. Le 3 avril 1919, il demande à recevoir les sacrements et communie pour la première fois. Il meurt le lendemain.

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Jacinthe, après la grippe espagnole, attrape successivement d’autres maladies graves. Elle est transférée d’hôpital en hôpital, s’offrant comme victime pour la conversion des pécheurs. Elle qui avait eu la permission de faire sa première communion avant son frère, meurt quelques mois après lui, le 20 février 1920.

La vénérable Anne de Guigné (1911-1922)

 

Anne de Guigné est née près du lac d’Annecy en 1911. C’est une petite fille vive et éveillée mais elle a également des défauts bien marqués : elle est coléreuse et se montre aussi désobéissante, jalouse ou orgueilleuse.

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Un événement tragique va provoquer un grand changement dans son comportement : son père meurt à la guerre en 1915 alors qu’elle n’a que 4 ans. A partir de ce moment-là, Anne cherche à être bonne pour consoler sa mère. Elle s’impose des sacrifices, offre les souffrances des maladies qu’elle attrape, elle s’intéresse aux autres et cherche en tout à faire plaisir à Jésus.

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A 6 ans, elle aspire avec ferveur à faire sa première communion. Compte-tenu de son jeune âge, elle obtient une dispense de l’évêque qui la trouve tout à fait prête et qui admire son sens de Dieu. Après sa première communion, elle manifeste un grand désir de communier souvent. Son attitude au moment de recevoir Jésus marque tout son entourage.

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Son amour de Dieu et des autres grandit au fil des jours. Lorsqu’elle commence à être malade et à avoir très mal à la tête, elle continue pourtant à s’occuper de ses frère et sœurs. La maladie s’aggrave rapidement. Anne reçoit les sacrements et attend de rejoindre les anges avec une confiance totale. Elle rejoint Jésus le 14 janvier 1922.

La vénérable Antonietta Meo (1930-1937)

 

Antonietta, surnommée affectueusement Nennolina, est une petite fille italienne, née à Rome en 1930. Très tôt, elle se distingue par sa joie et son obéissance, sa foi et son amour pour Jésus. A l’âge de 5 ans, les médecins découvrent qu’elle est atteinte d’un cancer et sa jambe doit être amputée. C’est très difficile pour elle mais elle offre ses souffrances et la vie reprend son cours, rythmée par l’école, les jeux, la vie familiale.

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A cette période, ses parents décident de faire avancer la date de sa première communion, ce qui remplit Antonietta de joie. Elle s’y prépare avec ferveur, dictant chaque soir des petites « poésies » à sa maman. Ces textes témoignent de son amour pour Jésus et de son ardent désir de le recevoir dans son cœur. Elle fait enfin sa première communion durant la nuit de Noël 1936 et reste prier plus d’une heure à genoux alors que l’appareil orthopédique qui remplace sa jambe la fait terriblement souffrir.

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La maladie continue à s’étendre. Antonietta offre ses souffrances et demande des grâces pour les autres. Elle ne se plaint pas et continue à dicter ses petites lettres pleines d’amour. Alors que son état s’aggrave, l’un des médecins du Pape, est appelé à son chevet. Très touchée par une des lettres d’Antionetta, il décide de parler d’elle à Pie XI. Emu, le Saint-Père envoie un délégué pour venir la bénir. Toujours souriante et paisible malgré des douleurs terribles, Antonietta rend son âme à Dieu alors qu’elle n’a même pas 7 ans.

Le vénérable Nelson Santana (1955-1964)

 

Nelson Santana est élevé chrétiennement au sein d’une famille nombreuse brésilienne.

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En 1964, il entre à l’hôpital à cause de violentes douleurs dans le bras gauche. Plutôt que de se plaindre, il unit ses souffrances à celles de Jésus et il soutient les autres malades. Les médecins découvrent qu’il a un cancer et que son bras doit être amputé. Nelson répond alors avec foi et courage que la souffrance fait augmenter le véritable amour. Une religieuse, ayant remarqué la pureté de son cœur, lui enseigne le catéchisme.

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Nelson se distingue par une très grande dévotion eucharistique. Il fait sa première communion dans la chapelle de l’hôpital et désire chaque jour se confesser et communier. Lorsqu’il n’est plus en état de se déplacer, il se fait transporter dans la chapelle. Il y reste en prière de longs moments, tout près de Jésus présent dans le tabernacle.

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Sa courte vie s’achève la veille de Noël 1964.

Des modèles de sainteté

 

Tous ces enfants, saints ou vénérables et, avec eux Anne-Gabrielle, ont en commun un grand amour de Jésus, en particulier de Jésus-Hostie. Ils rayonnent par leur joie constante, leur courage et leur attention au prochain malgré les grandes souffrances qu’ils vivent. Ils se distinguent encore par leur vie offerte par amour pour Jésus, jusqu’à l’heure de leur mort.

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Malgré leur très jeune âge, ils ont su préférer Jésus en tout. Jésus est la Voie, le Chemin, la Route vers le Ciel. Mettons nos pas dans ceux de jeunes enfants pour marcher nous aussi à la suite de Jésus. Invoquons-les pour qu’ils nous donnent des forces et des grâces pour suivre Jésus tout au long de notre vie.

RÉFLEXION SUR L’ILLUSTRATION

A proposer de préférence avant la réalisation du coloriage.

 

Quels personnages est-ce que je reconnais sur ce dessin ?

La Vierge Marie et l’Enfant-Jésus, saint Tarcisius, saint Cyr,

les saints enfants de Fatima, le vénérable Nelson Santana,
la vénérable Anne de Guigné, la vénérable Antonietta Meo

et Anne-Gabrielle Caron.

 

Que se passe-t-il ?

La Vierge Marie tient l’Enfant-Jésus sur ses genoux, comme sur les icônes, les tableaux ou les statues que nous pouvons voir
dans les églises. Elle est entourée par le soleil qui forme un manteau autour d’elle. La lune est sous ses pas.
Elle est entourée par les étoiles. Elle porte une couronne parce qu’elle est Reine du Ciel.
Cette représentation fait écho à la description de la Vierge que le prêtre lira durant la messe du 15 août,
fête de l’Assomption de Marie dans le Ciel.

 

Les enfants canonisés, c’est-à-dire reconnus saints par l’Eglise, sont sur des étoiles

qui symbolisent le rayonnement de leurs vertus. Parmi eux figurent :

saint Tarcisius qui porte l’Eucharistie qu’il a protégée jusqu’à la mort et la palme, symbole de son martyre ;

saint Cyr qui tend la main vers le Ciel, montre ainsi qu’il a préféré les biens célestes aux biens terrestres.

Il porte également la palme, symbole de son martyre.

Jacinthe et François, les saints enfants de Fatima, prient le chapelet tout en gardant leur troupeau de moutons.
 

Les enfants vénérables, dont l’Eglise a reconnu les vertus héroïques, et Anne-Gabrielle, qui sera bientôt servante de Dieu,

sont représentés sur des nuées pour montrer que l’Eglise a engagé la procédure pour examiner s’ils sont au Ciel. Parmi eux figurent :

le vénérable Nelson Santana, avec son ballon ;

la vénérable Anne de Guigné, portant un lys pour rappeler ses propres mots

« Je veux que, pour Jésus, mon cœur soit pur comme un lys. »

la vénérable Antonietta Meo, avec sa poupée ;

Anne-Gabrielle Caron, en uniforme de louvette, dont la procédure de canonisation s’est ouverte

le 12 septembre 2020 au diocèse de Fréjus-Toulon et sur la sainteté de laquelle l'Eglise ne s'est pas encore prononcée.

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