Vivre l'année liturgique
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Il y a quelques semaines maintenant, vous avez pu vivre l’Avent à la suite de la Vierge Marie et aussi d’Anne-Gabrielle.
L’année liturgique suit son cours et le Carême commence. S’illustrant, chacune à sa manière, comme « servante du Seigneur », Marie et Anne-Gabrielle dans ses pas, peuvent continuer à nous guider vers la sainteté tout au long de la « sainte quarantaine », selon l’expression de Dom Guéranger.
Pour cela, vous trouverez ci-dessous :
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une présentation de cette acceptation commune de la volonté de Dieu, qui réunit Marie et Anne-Gabrielle. Il est recommandé d’adapter cette trame à l’âge de chaque enfant ;
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une piste concrète d’effort à vivre tout au long du Carême ;
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une illustration à commenter et à colorier, qui permettra aux enfants de matérialiser leurs efforts jour après jour, jusqu’à Pâques.
Et, s'il vous plaît, faites-nous part de vos réactions à l'utilisation de cet outil pour que nous puissions l'améliorer à partir de vos expériences ! Le formulaire est ici.
Le carême à partir de l'exemple de Marie et d'Anne-Gabrielle, se fait difficilement sur un smartphone. Vous la retrouverez sur la version "ordinateur" du site ou en téléchargeant ce document et le dessin correspondant.
Je suis la servante du Seigneur
Lorsque l’ange Gabriel est apparu à la Vierge Marie pour lui annoncer qu’elle serait la mère du Sauveur, celle-ci a répondu : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole ». Marie a accepté la volonté de Dieu et elle est ainsi devenue la mère de Jésus. Grâce à Marie, Jésus notre Sauveur est venu sur la terre. Nous rappelons et célébrons ce grand jour chaque année, le 25 mars, lors de la fête de l’Annonciation.
Le jour de son baptême, les parents d’Anne-Gabrielle ont fait inscrire cette même phrase en latin, au dos d’une image : Ecce ancilla Domini, « Je suis la servante du Seigneur ». Ils choisissent cette phrase comme une devise pour accompagner et guider leur fille vers le Bon Dieu, tout au long de sa vie.
Accepter la volonté de Dieu
Devenir le serviteur ou la servante du Seigneur, ce n’est pas un titre honorifique : c’est un programme de vie ! Pour Marie, accepter la volonté de Dieu et être sa servante, s’est illustré dans les petits et les grands moments de sa vie que l’on peut lire dans les Evangiles : la naissance de Jésus dans une grotte et non dans une maison douillette, la fuite en Egypte plutôt que le repos, la vie cachée à Nazareth au lieu de la célébrité, le soutien de Jésus tout au long de sa vie publique puis lors de son agonie et de sa mort et non la reconnaissance de la royauté de son Fils, etc.
Dès sa rencontre avec l’ange Gabriel, Marie accepte de faire la volonté de Dieu pour être la Mère de Jésus mais aussi pour tout ce que cela impliquera dans sa vie, y compris la Passion et la croix. Elle ne sait pas ce qui va lui arriver mais elle accepte tout par avance.
En choisissant Ecce ancilla Domini comme devise pour leur fille, les parents d’Anne-Gabrielle effectuent la même démarche : c’est toute la vie d’Anne-Gabrielle qu’ils veulent mettre au service de Dieu, sans savoir à ce moment-là de quoi elle sera faite.
De l’Annonciation au calvaire
Ainsi de l’Annonciation jusqu’à la crucifixion de Jésus, Marie nous montre l’exemple : il est possible de faire la volonté de Dieu tout au long de sa vie, dans les petites choses comme dans les grandes, même quand cela est difficile. Et malgré les douleurs et les épreuves, Marie reste joyeuse et lance son chant de Magnificat. Elle est donc un modèle d’acceptation mais aussi de joie.
Anne-Gabrielle avait bien compris cela. Ce sont ses parents qui ont choisi la devise Ecce ancilla Domini mais elle se l’est appropriée. Cela veut dire qu’elle l’a complètement adoptée pour elle-même et intégré à sa propre vie. Durant toute sa maladie, elle accepte tout ce que Dieu lui envoie : les piqûres, les chimios, les seringues, la chute de ses cheveux, le mauvais goût dans la bouche, les douleurs, etc. Elle accepte tout. Et elle fait même plus : elle accepte tout avec le sourire et elle l’offre pour les autres.
Et moi, suis-je prêt à accepter la volonté de Dieu ?
Nous entrons en Carême puis nous fêterons l’Annonciation le 25 mars. Avec l’aide de Marie et aussi avec celle d’Anne-Gabrielle, est-ce que, moi aussi, je suis prêt à devenir le serviteur ou la servante du Seigneur ?
Dieu ne demande pas la même chose à chacun. Nous ne sommes pas tous appelés à supporter de grandes souffrances. Mais chacun de nous à une croix à porter, à notre dimension et à la mesure de nos forces. Cette croix est faite des désagréments, des contrariétés et des difficultés que nous rencontrons dans notre vie quotidienne.
Sommes-nous prêts, nous aussi, à dire à Dieu : Ecce ancilla Domini ?
Sommes-nous prêts à nous saisir de cette croix et à la porter à la suite de Jésus ? Pas à la traîner ; à la porter ?
Sommes-nous prêts à accepter et à offrir ces désagréments, contrariétés, peines ou difficultés de chaque jour ?
Pas en râlant mais avec le sourire ?
Cela ne semble peut-être pas facile. Mais ce n’était pas facile non plus pour Marie, ni pour Anne-Gabrielle. C’est leur confiance et leur amour en Dieu qui leur ont donné la force d’accepter et de supporter leurs épreuves joyeusement, à la suite de Jésus.
Si tu veux essayer, toi aussi, d’être le serviteur ou la servante du Seigneur, en disant « oui » aux petites croix que Jésus te donnera tout au long de ce carême, nous te proposons de suivre le chemin représenté sur l’illustration.
Ce chemin va du mercredi des Cendres au jour de Pâques. Il est composé de sept palmes, rappelant la fête des Rameaux et symbolisant les sept semaines de carême. Sur chaque palme, il y a des feuilles. Chaque jour, lorsque tu auras réussi à être le serviteur ou la servante du Seigneur en offrant les difficultés de ta journée, tu pourras colorier une feuille. Et si tu réussis plusieurs fois, tu pourras colorier plusieurs feuilles ! Ainsi, le jour de Pâques, tu auras un magnifique bouquet de palmes à offrir à Jésus ressuscité, représentant tous tes efforts, tes acceptations, tes « oui », tes sourires.
REFLEXION SUR L’ILLUSTRATION
(à proposer avant la réalisation du coloriage)
Quels personnages est-ce que je reconnais sur ce dessin ?
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Au centre, l’ange Gabriel apparaît à la Vierge Marie
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Au-dessus, se trouve un bébé en robe de baptême
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A droite, Jésus crucifié, avec auprès de Lui, Marie, sa mère, et Anne-Gabrielle
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Au-dessus de la Croix, l’agneau pascal, symbole du Christ ressuscité
Que se passe-t-il ?
Cette illustration est comme une bande dessinée : il y a un sens pour la lire et la comprendre :
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Tout commence au centre de l’illustration avec la scène de l’Annonciation : l’Ange Gabriel apparaît à la Vierge Marie pour lui demander d’être la mère du Sauveur. Marie ouvre les bras en signe d’acceptation. Alors le Saint-Esprit, représenté sous la forme d’une colombe, la couvre de son ombre comme le montrent les deux rayons qui descendent vers le ventre de Marie. A cet instant, l’Enfant-Jésus commence à grandir en elle de façon miraculeuse.
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Au-dessus de la scène de l’Annonciation, figurent les mots par lesquels Marie a accepté d’être la mère du Sauveur : Ecce ancilla Domini, « Je suis la servante du Seigneur ». Le bébé qui repose sous cette phrase dans une belle robe blanche, est Anne-Gabrielle, le jour de son baptême. Ses parents ont en effet choisi cette même phrase pour l’accompagner et la guider tout au long de sa vie.
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A gauche de l’illustration débute le chemin du carême. Il s’ouvre le mercredi des Cendres. Ce premier jour est un jour de pénitence où l’on se contente d’une nourriture simple en réparation de nos péchés comme le montrent le pichet d’eau, le pain et le poisson.
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A partir du mercredi des Cendres, commence un chemin de palmes (deux petites pour la demi première semaine de carême et six grandes pour chacune des autres semaines). Chacune des feuilles pourra être coloriée en fonction des efforts réalisés pour accepter la volonté de Dieu dans les tracas du quotidien. Et de palme en palme, les enfants parviendront jusqu’à la fin du carême.
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Cette fin du carême est représentée à droite de l’illustration, d’abord avec la scène de la crucifixion, le vendredi saint. Jésus sur la croix meurt pour nous sauver du péché. Au pied de la croix, se tient Marie, sa mère. Avec Anne-Gabrielle, elles veillent auprès de Jésus, le soutiennent et le consolent dans son agonie. Marie a la main posée sur la tête d’Anne-Gabrielle en signe de protection : elle est la mère de Jésus mais aussi de tous les hommes.
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Au-dessus de la croix, rayonne le soleil de Pâques dans lequel est représenté un agneau. C’est l’agneau pascal qui figure Jésus offert en sacrifice pour nous sauver et ressuscité des morts, comme l’indique la bannière triomphante : Resurrexit, « Il est ressuscité ».